archives - Pascal LachenaudLGV Poitiers-Limoges :  sur le site limousin-en-tgv.over-blog

L'enquête publique pour la LGV Poitiers-Limoges semble prendre du retard. Pourtant  les retards n'inquiètent pas le gouvernement, au contraire. Cela lui permet  de rechercher  des financements complémentaires. La hièrarchisation est toujours à l'ordre du jour,malgré le grand optimisme de certains.

Le ministre délégué aux Transports Frédéric Cuvillier a évoqué mercredi dernier la recherche de fonds européens pour financer de grands projets ferroviaires en suspens comme la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse, sans prendre d'engagement quant à leur réalisation.

En visite dans le Tarn mercredi 29 août, il a rappelé les contraintes budgétaires de l'Etat et la nécessité de hiérarchiser les projets, après la mise en garde du ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac.

Celui-ci avait  prévenu en juillet que le gouvernement  devrait "élaguer" dans les projets d'infrastructures de transport annoncés par le gouvernement précédent, des propos qui ont alarmé les partisans des futures LGV .


M. Cuvillier n'a pas démenti le caractère "indispensable" de ces grands projets. "Après, la question est (celle) de la faisabilité, de la soutenabilité", a-t-il dit.

Or,  les financements  ne sont  pas bouclés, a-t-il souligné.

"Il faut que l'Etat ait la capacité d'assumer le financement de toutes ces infrastructures. Donc nous sommes dans une démarche à la fois de réalité financière et d'essayer de faire en sorte - c'est vraiment une mobilisation majeure - d'obtenir des financements européens complémentaires, pas spécifiquement sur ces projets (...) mais aussi sur d'autres", a-t-il dit.


En ce qui concerne Bordeaux-Toulouse, le comité de pilotage du projet poursuit ses travaux et tous les acteurs concernés analysent "de façon extrêmement pragmatique" les blocages et défauts de financement, a-t-il assuré. Mais le ministre s'est gardé de s'engager sur un premier coup de pioche de Bordeaux-Toulouse en 2017, comme prévu jusqu'alors.
Bordeaux-Toulouse prolongerait la future ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux.
Les collectivités de Midi-Pyrénées ont accepté de payer pour Tours-Bordeaux uniquement pour que la ligne soit ensuite prolongée vers Toulouse. Toulouse, quatrième ville de France, se retrouverait vers 2020 à un peu plus de trois heures de train de Paris, contre cinq heures vingt aujourd'hui.
M. Cuvillier s'exprimait à l'occasion de la soudure du dernier rail marquant la fin d'un vaste chantier de renouvellement des voies du réseau régional de Midi-Pyrénées

La CRI et le collectif anti-LGV Poitiers-Limoges avaient raison, conformément aux dispositions de l'article L121-12 du code de l'Environnement, le délai maximum de 5 ans entre  les conclusions du débat public et l'enquête publique  étant écoulé, RFF se trouvait dans l'obligation de ressaisir la commission nationale du débat public, ce que RFF vient de faire ce 27 juillet 2012.

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