Dimanche 11 septembre 2016, FR3 Aquitaine et FR3 Limousin, dans leur nouvelle émission ''Dimanche en politique'' de 11h30 à12h ont abordé la question des transports et notamment la LGV Limoges-Poitiers.

Sur FR3 Aquitaine, le journaliste Franck Omer avait comme invité Alain Vidalies secrétaire d’État aux transports pour répondre à la question titre de l'émission :« La LGV en Aquitaine à quel prix? »

Pendant 24 minutes le Secrétaire d’État a expliqué pourquoi le gouvernement soutenait le projet GPSO, c'est à dire les deux lignes LGV : Bordeaux-Toulouse ( Toulouse est la 4ème métropole en France, elle doit être reliée au réseau européen des métropoles) et Bordeaux-Hendaye( c'est la liaison avec l'Espagne d'où l’intérêt européen).

A la dernière minute de l'émission, le journaliste Franck Omer pose la question de la LGV LP au Secrétaire d'Etat aux transports (scripte du débat)

«Franck Omer : qu'en est-il de la LGV Limoges-Poitiers ? 

Alain Vidalies : Là vous savez que la situation est exactement inverse, le Conseil d’État a annulé la décision ( DUP : Déclaration d'Utilité Publique) et il l'a annulé pour une raison de fond qui est grave et sérieuse, puisque le conseil d’État a estimé, contrairement à ce qu'il a dit jusqu'à présent pour le GPSO dont nous parlons, là pour Poitiers-Limoges, le Conseil d’État a dit que ce n'était pas raisonnable et que ça coûterait trop cher.

Franck Omer : C'est la position du gouvernement également ?

 

Alain Vidalies : Ce n'est pas la position du gouvernement, mais... le gouvernement avait pris une déclaration d'utilité publique, mais nous sommes dans un pays de droit et donc on essaye aujourd'hui, avec les élus concernés, de trouver des solutions alternatives et je prendrai des initiatives dans les semaines qui arrivent. »

Dans le même temps,sur FR3 Limousin, la journaliste Annaïck Demars animatrice de l'émission '' Dimanche en politique '' avait comme invité le Président de Région de la Nouvelle Aquitaine, Alain Rousset.

Après avoir traité divers problèmes concernant la place du Limousin dans la grande Région, à la 23ème minute, la journaliste pose la question de la LGV au Président Rousset :

(Scripte du débat )

Annaïck Demars : «  On va maintenant attaquer la question des transports, on va d'abord parler de la LGV : où est-ce qu'on en est de la LGV Limoges-Poitiers, vous êtes toujours pour, mais vous ne financez pas ?

Alain Rousset :... Long silence... attendez, vous connaissez votre dossier ?

Annaïck Demars : oui

Alain Rousset : le conseil d’État a annulé ! Comment voulez-vous financer quelque chose qui est annulé ?

Annaïck Demars : même avant que le Conseil d’État n'annule, vous ne souhaitiez pas que la Région participe au financement.

Alain Rousset : j'ai mis 300 millionsd'euros entre Tours et Bordeaux

Annaïck Demars : Là on parle de la LGV Limoges-Poitiers

Alain Rousset : Pour le moment on n'a pas de montage sérieux qui émane du gouvernement pour les LGV, pas plus pour Bordeaux-Hendaye-Espagne que pour Bordeaux-Toulouse. Il faut qu'on réfléchisse autrement, il faut que le gouvernement nous fasse des propositions.

Maintenant, je me suis prononcépour plein de raisons pour cette LGV, parce qu’il faut désenclaver, si je prends un exemple (pardon de le dire comme ça) : les médecins de l’Hôpital, les cadres de Legrand qui doivent aller à l'international, c'est une galère pour aller à Paris prendre l'avion à Charles De Gaulle...

Annaïck Demars : c'est un peu facile, si on ne le finance pas, c'est un vœu pieu...

Alain Rousset : attendez, on vient d’augmenter nos crédits sur les infrastructures, mais aujourd'hui il n'y a pas de montage financier...

Annaïck Demars :s'il y en avait un, vous participeriez ?

Alain Rousset : évidemment, je l'ai fait déjà, mais le problème, il ne faut pas le poser comme cela, comme si ça pouvait se faire demain … La bataille que j'ai mené, avec d'autres, sur Tours-Bordeaux a duré 18 ans, 18 ans ! Il faut que le gouvernement travaille avec l'Europe, que le grand emprunt soit mobilisé parce que c'est les investissements d'avenir, les investissements d'un siècle ; en tout cas il faut qu'on donne des réponses aux habitants de Limoges et au Limousin, pour aller à Paris comme pour aller à Bordeaux.

D'où les crédits nouveaux qu'on a mis sur la route 141 Limoges-Angoulême-Bordeaux, d'où les liaisons qui devraient s'améliorer vite entre Limoges et Poitiers, d'où les travaux … on va dans quelques années gagner 1/2h entre Limoges et Bordeaux par le train comme par la route.

Annaïck Demars : ça veut dire un TER qui fera Limoges-Bordeaux en combien de temps ?  

Alain Rousset : par le train, aujourd'hui c'est un peu moins de 3h, demain ce sera 2h20.

Annaïck Demars : et ça, vous l'annoncez pour l'année prochaine ?

Alain Rousset : je l'annonce pour juillet 2017. »

 Les 2 débats montrent qu'aussi bien pour le secrétaire d'Etat Alain vidalies que pour le Président Rousset l'annulation de la DUP pour la LGV Limoges Poitiers est bien effective et impose pour l'un la recherche d'alternative et pour l'autre des réponses nouvelles.

Comment FR3 Limousin ne peut retenir du débat que ce titre abusant ses lecteurs sur la réalité du débat