08/06/14 lu dans  -

Projet de LGV : les riverains n'abandonnent pas

 

Stéphane Lafaye, président de la CRI, représente l’ensemble des riverains touchés par le projet de LGV. - BELLAC Photo

Stéphane Lafaye, président de la CRI, représente l’ensemble des riverains touchés par le projet de LGV. - 

C’est dans une salle comble à Blond que s’est déroulée l’assemblée générale de la Coordination des Riverains et Impactés par la LGV Limoges-Poitiers (CRI).

Cette soirée a été caractérisée par l'esprit combatif et confiant qu'ont tenu à exprimer tous les participants en votant à l'unanimité le rapport d'activité présenté par le président Stéphane Lafaye. En intervenant auprès des élus du Lot, de la Vienne, de l'Indre ou de la Creuse, la CRI a su s'imposer comme une association indépendante, à l'écoute des riverains et des "impactés", soucieuse de la défense des intérêts de chacun.

La CRI dispose dans chaque ville directement concernée d'un correspondant local qui lui permet d'être à l'écoute de toutes les initiatives sur le terrain. Le lien avec les adhérents est assuré par le site Internet qui a été très souvent piraté, ce qui a amené l'association à porter plainte au pénal.

Plus de 500 adhérents

Pour la CRI, l'année 2013 a été décisive dans l'avancée du projet LGV Limoges-Poitiers. La participation à la manifestation du 9 mars 2013 aux côtés de tous les élus de la Creuse, à La Souterraine, et à l'assemblée des élus de l'Indre, ont marqué de manière définitive l'isolement des grands élus de la Haute-Vienne sur ce projet. Le rapport de la commission Mobilité 21, qui hiérarchise les projets LGV, a repoussé la LGV Limoges Poitiers à l'horizon 2030\2052 en proposant notamment après le tragique accident de Brétigny-sur-Orge de prioriser la mise à niveau de la ligne POLT.

 

Le souci de la CRI a été, parallèlement à la bataille contre la LGV, de faire avancer les alternatives en participant aux travaux de TER d'Avenir, en participant aux travaux d'Urgence POLT (Colloque à Paris) et en participant aux Assises du ferroviaire le 25 janvier dernier à Limoges.

Développer 
les alternatives à la LGV

L'enquête publique du 30 mai au 13 juillet 2013 fut également un des temps forts de l'année. Dans le cadre de cette enquête publique, l'association a participé aux quelques réunions de RFF, et la CRI a pris l'initiative d'organiser dans les 8 villes principalement concernées une réunion d'information pour aider les riverains à rédiger leurs remarques. Si l'enquête publique a abouti à un avis favorable, les réserves exprimées restent non négligeables.

La question du financement a également été abordée durant cette assemblée générale. Force est de constater que le financement compliqué du projet ralentit considérablement son avancée. Dans l'espoir de faire avancer le dossier, le conseil énéral de la Haute-Vienne, dès l'automne 2013, contrairement à la Vienne, a mis en place des commissions auxquelles l'association a participé, concernant l'aménagement foncier. Si RFF et la Safer essaient d'acheter des terrains pour compenser l'impact de l'emprise de la LGV sur les différentes exploitations agricoles, le problème du financement du projet bloque le processus.

La CRI a des finances suffisantes pour envisager un recours au Conseil d'État contre la DUP si elle venait à être prononcée

Pour 2014, la CRI va poursuivre son action dans l'attente de la décision ministérielle concernant la DUP, le débat avec les élus des départements limitrophes pour montrer l'inutilité de ce projet en terme d'aménagement du territoire.

Le bilan financier a été adopté à l'unanimité. Un budget qui a montré l'importance de la souscription de la part des quelque 500 adhérents et sympathisants des différents départements concernés. La CRI dispose de finances qui lui permettent d'envisager un recours au Conseil d'État contre la DUP si elle venait à être prononcée.