Sous les fenêtres du député-maire de Poitiers, le collectif veut s'adresser aux Socialistes de France samedi.

 

Sous les fenêtres du député-maire de Poitiers, le collectif veut s'adresser aux Socialistes de France samedi. - Sous les fenêtres du député-maire de Poitiers, le collectif veut s'adresser aux Socialistes de France samedi. - dr

 

 

En marge du congrès du Parti socialiste qui se tient ce week-end à Poitiers, le collectif veut faire entendre sa voix pour dénoncer “ ce projet absurde ”.


rLe collectif « Non à la LGV Poitiers-Limoges » a tenu hier une conférence de presse à quelques dizaines de mètres du bureau du député-maire PS de Poitiers, pour annoncer sa décision d'organiser un rassemblement devant le parc des expositions, samedi à 10 h, à l'occasion du congrès du Parti Socialiste. Dans une lettre ouverte à Alain Claeys et aux Socialistes, il réaffirme sa ferme opposition à la ligne à grande vitesse entre Poitiers et Limoges.

 

« La LGV n'est qu'un symptôme d'un mal plus profond. Depuis des années l'État ne se préoccupe que des métropoles,a regretté son président, Nicolas Bourmeyster. On oublie le quotidien, tous ces gens qui doivent se déplacer tous les jours… » Il a estimé que l'association a démontré lors de l'enquête publique et dans tous les débats publics, l'aberration du projet. Il a rappelé les avis réservés de l'Autorité Environnementale, de la Cour des Comptes, les rapports des commissions Duron 1 et 2, les attendus du Conseil d'État.

" On est parti pour dix ans de souffrance "

« On doit penser global, et pas pour faire plaisir à une ville qui a besoin pour briller, d'avoir le TGV arriver dans sa gare,a-t-il martelé en évoquant notamment la pression des élus du Limousin sur l'Élysée et le gouvernement qui est resté sourd à tous ces avis en signant la DUP le 10 janvier dernier, en catimini, au moment où la France était dans la rue… Une faute politique majeure, c'est un déni total de démocratie. » Nicolas Bourmeyster a dénoncé « un système de petits copains, des renvois d'ascenseur ». C'est la raison d'être du rassemblement de samedi, « pour faire savoir aux Socialistes qu'ils doivent se comporter en socialiste ». 
Le président du collectif est revenu sur le recours formé contre la DUP devant le Conseil d'État, avec la collaboration des collectivités concernées (communautés de communes et communes). Un cabinet d'avocats parisien a pris le dossier en main. D'autres associations, poitevines et limousines, sont associées au recours, globalement il y a une cinquantaine de requérants. D'autres recours ont été formulés par la Fnaut, Europe-Écologie les Verts, des collectivités comme le Conseil départemental de la Vienne, la ville de Châteauroux, etc. « L'objectif du recours est de libérer les gens, insiste M. Bourmeyster, on est parti pour dix ans de souffrance pour toute la population entre Limoges et Poitiers car tout est bloqué ».