lu sur le site limousin-en-tgv.over-blog

Bonne nouvelle pour les opposants au barreau LGV Limoges-Poitiers : le lancement de l'enquête publique, qui était prévu en septembre, pourrait être reporté à mars 2013

, un report qui serait officiellement justifié par la nécessité de poursuivre les études environnementales

 

Si cette information se vérifiait - rien n'est encore officiel - elle constituerait une sérieuse menace pour le projet.

L'enquête publique est en effet un préalable indispensable à la DUP (Déclaration d'utilité publique) qui est rendue, au mieux, 18 mois plus tard. D'une part car le projet limougeaud se trouverait en concurrence directe avec celui du POCL (Paris-Orléans-Clermont-Lyon) qui, selon le scénario retenu, peut offrir un gain de temps quasi similaire à Limoges et à Brive mais bénéficierait également aux populations creusoises, du Nord de la Haute-Vienne et du sud de l'Indre.

D'autre part, ce report de l'enquête publique confirmerait la rumeur concernant l'abandon discret, dans le temps, par l'Etat de plusieurs projets LGV adoptés par le précédant gouvernement mais non financés. Ces projets pourraient connaître, pour des raisons diverses, des retards aboutissant à terme - et sans que l'Etat renie brutalement sa parole - à leur abandon.

Enfin, la remise en question du barreau LGV Limoges-Poitiers pourrait fournir des arguments, notamment en terme de fréquentation et d'aménagement du territoire, aux promoteurs du scénario POCL le plus à l'ouest...

Même écho dans le POPULAIRE du mardi 28 août 2012.

LGV Limoges-Poitiers : l'enquête publique retardée ?

Le Populaire du Centre
archives - Pascal Lachenaud

archives - Pascal Lachenaud

L’enquête publique concernant la ligne LGV Limoges-Poitiers pourrait être retardée de six mois et démarrer, au mieux, au printemps 2013.C'était un rendez-vous virtuellement posé sur le calendrier de rentrée. Le projet de ligne LGV Limoges Poitiers devait, dans le courant de ce mois de septembre, passer un cap avec le lancement attendu, par le gouvernement, de l’enquête publique.

Pas avant le mois de mars 2013??

Cette étape déterminante dans l’issue technique du chantier était un préalable à la Déclaration d’utilité publique (DUP) attendue, si tout va bien, dix-huit mois plus tard.

Selon nos informations, le lancement de l’enquête publique pourrait être retardé du mois de septembre 2012 au mois de mars 2013. Six mois de retard qui s’expliqueraient, techniquement, par le fait que certaines études environnementales ne sont pas encore terminées.Ce retard, qui n’est pas encore confirmé officiellement, arrive à un moment délicat. À une période où le Gouvernement s’apprête à donner un coup de frein à un certain nombre de grands travaux. Et, peu de temps après les déclarations de Jérôme Cahuzac, ministre délégué au budget, qui laissait entendre que tous les projets ferroviaire grande vitesse ne pourraient être menés à bien.

 
 

En Limousin, ce possible retard a été anticipé par les plus fervents défenseurs du projet. Les élus de la Haute-Vienne et du Limousin ont, ensemble ou chacun de leur coté, pris leur bâton de pèlerin cet été pour convaincre de l’importance et de l’utilité du projet.

Avec deux arguments : le montant du projet (1,5 ou 1,6 milliard d’euros) est finalement modeste par rapport à d’autres projets d’infrastructure, et, sa réalisation serait un apport essentiel pour le désenclavement de la région et l’activité économique locale. Troisième élément mis en avant, il est politique : la promesse de François Hollande de soutenir le projet majeur pour la capitale régionale de sa terre d’élection.

A ces interlocuteurs du Limousin qui, cet été, l’ont interrogé sur le devenir du dossier, le Président de la République s’est voulu rassurant. Un feu vert de l’enquête publique finira de taire leur inquiétude.

Olivier Bonnichon