Mardi 17 Avril 2012, pour la journée internationale des luttes foncières, la Confédération paysanne de la Haute-Vienne vous fait part de son courrier adressé, ce jour symbolique,  à M. le Préfet du dpt et de région contre le projet de LGV Limoges-Poitiers.

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Monsieur Le Préfet,


Vous avez installé la CDCEA (Commission Départementale de la Consommation des Espaces Agricoles) au mois d’avril dernier. Au cours de la première réunion de cette commission, le constat, partagé par tous, de la disparition du foncier agricole dans notre département a été fait. De plus, la Haute-Vienne est un des départements les plus consommateurs de terres agricoles de France. Un consensus sur une nécessaire protection de ce foncier et des emplois agricoles et ruraux liés s’est clairement exprimé.
Or, avec le projet de la LGV Limoges Poitiers, ce sont quelques 1 800 ha de terres agricoles qui risquent de disparaitre et perdre définitivement leur vocation de production alimentaire !
De plus, ce projet remet en cause la pérennité de nombreuses exploitations agricoles établies sur le trajet prévu de la ligne ; il en amputerait certaines, en morcèlerait d'autres, en compliquerait globalement  l'exploitation. Parmi ces exploitations, certaines sont converties à l’Agriculture Biologique, et ont reçu des aides en ce sens qui seront des investissements définitivement perdus !
Enfin, nous constatons également que depuis deux ans, toutes les transactions foncières sur le trajet sont devenues impossibles du fait de la dépréciation des terres agricoles occasionnée par ce projet de ligne.

Pour toutes ces raisons, la Confédération paysanne de la Haute-Vienne se positionne globalement contre le projet de LGV et en souhaite l'abandon. Nous vous demandons donc de prendre toutes les mesures qui permettraient de préserver ce foncier et les emplois qui y sont liés et d’apporter des solutions concrètes aux exploitations impactées quelque soit l’issue du projet.


Dans l’attente d’une réponse de votre part, nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet, en l’expression de nos sentiments les meilleurs.


Pour la Confédération paysanne de la Haute-Vienne,
Le porte-parole, Frédéric Lascaud


Contacts :

Frédéric Lascaud - 06.71.05.28.36 - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser." target="_blank">Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Confédération paysanne de Haute-Vienne – 05 87 50 41 19 – Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser." target="_blank">Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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17 Avril 2012 : Refusons le gaspillage des terres agricoles, agissons localement !
Journée Internationale des luttes paysannes

La Confédération Paysanne appelle tout-e-s les paysan-ne-s, citoyen-ne-s, élu-e-s à se mobiliser partout en France le 17 Avril 2012 pour lutter contre l’artificialisation des terres.
Cette journée internationale des luttes paysannes doit être l’occasion de se mobiliser fortement partout où les terres agricoles sont menacées. Or, ces terres sont indispensables afin de développer l’emploi paysan, d’assurer la vocation alimentaire de la terre et de favoriser la vitalité et le bien vivre dans nos territoires ruraux et péri-urbains. Il faut entrer en lutte pour sauver ces terres !
Nombreux sont les lieux où nous pouvons intervenir, avec 70 à 80 000 ha perdus par an, chaque Confédération paysanne, en lien avec ses partenaires, peut pointer le scandale du gaspillage du foncier agricole : LGV, plateforme de la grande distribution, voirie, parc de loisir, photovoltaïque au sol, lotissements, golf…..
Le phénomène induit en plus une pression permanente qui perturbe indirectement l’activité agricole dans sa gestion à moyen et long terme (comportements spéculatifs, attitude des propriétaires, pression sur les élus…)
Cette journée internationale doit aussi être l’occasion de porter notre message de soutien à tous les paysans qui luttent dans le monde contre les projets d’accaparement des terres nourricières, bases de la souveraineté alimentaire, plus que jamais indispensables aux peuples.